La question de la transsexualité est un sujet qui me passionne depuis nos grandes discussions avec @Lou. Après deux ans à m'informer sur le sujet, je pense que la proposition du parti LR n'est pas dénuée de sens et ne me semble pas correspondre à une forme de panique morale comme tu le sous-entends @SebSauvage.
Par exemple la thérapie hormonale aura des conséquences lourdes sur l'enfant / l'adolescent :
- Stérilisation de la personne
- Ostéoporose
- Complications ultérieures
Quant à la transformation chirurgicale, elle augmente le nombre de suicides, implique elle aussi de nombreuses complications médicales, et ne règle pas le problème de la dysphorie.
À titre d'exemple, comme on ne sait pas fabriquer des organes, remplacer son pénis par un vagin est perçu par le corps de la personne comme une plaie béante que le corps cherchera à refermer. La femme trans devra régulièrement élargir son "vagin" à l'aide d'outils spécialisés et cela lui occasionnera des douleurs incroyables et de multiples d'infections.
En ajoutant l'idée que la transition complète n'est ni plus ni moins qu'une stérilisation du patient, permettre à des gosses d'entreprendre des choix aussi impactant dans leur existence me semble déraisonnable pour ne pas dire fou.
Ou alors soyons raccord, si choisir de transitionner dès 8 huit ans, âge auquel il est "conseiller" de démarrer sa thérapie hormonale, est parfaitement acceptable, alors acheter des cigarettes, boire de l'alcool, conduire, travailler ou avoir des relations sexuelles dès 8 ans ne devrait pas poser de problème non plus ? En quoi serait-ce moins impactant que se faire retirer des organes et se stériliser ?
La dysphorie de genre est une pathologie mentale. Travailler à faire accepter les malades dans notre société est une bonne chose, mais normaliser une pathologie pour la rendre standard et la normaliser chez les gosses est un acte criminel envers eux.
Enfin, certains soutiendront que la dysphorie de genre n'est pas une pathologie, mais alors posons-nous cette question :
Si ça n'est pas une pathologie, alors pourquoi y a-t-il prescription d'hormones et acte chirurgical ?
En effet, Si la personne n'est pas malade, alors aucun acte médical ne devrait être commis. S'il y a acte médical, c'est bien qu'il y a pathologie. Sinon, cela signifie que les "médecins" qui prescrivent la transition ou charcutent des gosses sont des charlatans, parce qu'un médecin ne soigne pas quelqu'un qui est en bonne santé, il lui dit simplement que tout va bien...
La dysphorie de genre et la dysphorie d'une manière générale sont-elles des troubles mentaux ?
Très difficile d'aborder cette discussion en famille, tant le sujet est porté sur l'émotion et la morale.
Selon Wikipédia, ce sont des termes cliniques définis et utilisés en psychiatrie afin de caractériser un trouble chez un patient. Donc oui, pour l'instant la dysphorie est bien considérée par la médecine comme une pathologie, mais la question est : pour encore combien de temps ?
En effet, l'homosexualité était, elle-aussi, considérée comme un trouble mentale pendant des décennies avant que la psychiatrie ne se corrige. Quid de la dysphorie ?
Mon point de vue sur la question est pragmatique, pour peu qu'il intéresse quelqu'un :
-
Pour qu'un homosexuel puisse être homosexuel, il suffit que personne n'intervienne. Durant la vie du sujet, il n'y aura aucun effort à fournir pour maintenir sa état d'homosexuel. Être homosexuel est sa condition de base.
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Pour qu'une personne puisse devenir trans, il faut qu'un médecin intervienne, d'abord via des traitements hormonaux et éventuellement via une ou plusieurs opérations chirurgicales. S'enchainera après des soins de santé toute la vie de la personne afin de maintenir son état à flot. La transexualité n'est pas sa condition de base.
C'est à cause cette intervention médicale, qui arrivera forcément à une étape ou une autre du processus de transition, que je pense que la dysphorie de genre restera considérée comme une pathologie; puisque impliquant un traitement... Enfin tant que l'idéologie de normalisation des minorités et d'anormalisation de la majorité n'y mettra pas son grain de sel.
Extrait de la page Wikipédia
Dysphorie de genre est une qualification médicale utilisée dans le manuel de l'Association américaine de psychiatrie (APA) pour décrire la détresse d'une personne transgenre face à un sentiment d'inadéquation entre son genre assigné et son identité de genre. Au fur et à mesure des révisions de ce manuel, les expressions transsexualisme, incongruence de genre puis dysphorie de genre ont été successivement utilisées. Depuis 2013, l'APA insiste sur le fait que « la non-conformité de genre elle-même n'est pas un trouble mental. La dysphorie de genre est caractérisée par la présence associée d'une souffrance clinique significative[1]. »
Ce trouble affecte de 0,005 à 0,014 % des personnes nées de sexe masculin, et de 0,002 à 0,003 % des personnes nées de sexe féminin[2].
Écrit un imbitable mur de texte en s'adressant à l'autrice d'un texte sur le genre en la genrant au masculin, sur la base d'une « information médicale » qui donc ne la concerne aucunement
Non @Lou, @Chlouchloutte est une femme (et aussi l'une de mes amies) et la connaissant bien, je sais qu'elle considère que le mot "auteur" est un terme qui peut être utilisé pour un homme ou pour une femme. C'est le cas classique de la langue française où les professions sont masculines mais les secteurs d'activité féminins, par exemples :
- Un médecin, la médecine
- Un peintre, la peinture
- Un pâtissier, la pâtisserie
- Un agriculteur, l'agriculture
- Un juge, la justice
- etc
Si l'on féminise les professions, alors il faudrait rendre masculinisable les secteurs d'activité d'un point de vue purement féministe qui vise à atteindre l'égalité parfaite. Bref, mon point est de dire qu'il n'y a que ceux (celleux ?) qui sont au fait de l'écriture inclusive et qui savent la manier qui auraient utiliser le terme "autrice" pour parler de Julia Serano. Il ne faut pas faire de procès d'intention.
Invente une « définition principale » du mot genre à base de traduction linguee comme si le mot « sex » n'existait pas en anglais
Le mot "sex" existe effectivement en anglais et le mot "gender" aussi, sauf que le mot "genre" en français est un faux ami. Je ne vois pas trop où tu veux en venir surtout que @Chlouchloutte précise bien :
Mais bon, on conviendra que c’est plus pratique de traduire [gender] par genre, et de parler de construction de genre, en tant que construction de catégorie sociale.
Bref, tout ça c'est encore de la forme.
Compare la transidentité au cancer
Non @Lou, @Chlouchloutte compare le coming-out de dire à ses proches que l'on est transexuel, c'est-à-dire de dévoiler quelque chose d'important pour soi à quelqu'un autre, au fait de dire à ses proches qu'on a un cancer. Ce n'est pas la transexualité qui est comparée au cancer, c'est l'action de dévoiler quelque chose d'important qui est mise en avant ici, l'analogie repose sur ça et rien d'autre. Pour le coup tu interprètes transformant @Chlouchloutte en ce qu'elle n'est pas, désolée.
Oui c'est tout j'ai pas de chute, j'ai pas le temps de décortiquer des essais long comme mon bras sur pourquoi les gens se défendent d'être des ordures alors qu'iels sont incapable du respect le plus élémentaire.
Le respect le plus élémentaire est une notion hyper-personnelle, encore une fois j'ai des amis avec qui, si je commande une bière lorsqu'ils sont à la même table que moi, est un manque profond de respect pour eux. Je pense que tu comprends que @Chlouchloutte n'a pas les mêmes codes que toi quand elle écrit quelque chose, ce que toi tu interprètes comme un manque de respect ne l'est pas du tout et vise encore moins à nuir.
Par contre, et je parle pour moi, écrire à quelqu'un qu'on ne connait que de ses quelques textes qu'il se "défend d'être une ordure", en sous-entendant qu'il l'est en réalité, c'est une insulte directe et un manque cruel de respect tu sais.
Voilà, c'était pour apporter un peu plus de recule car ça partait à vau-l'eau.
Maintenant, et je te dis toujours cela à titre personnel, @Lou tu n'as répondu à @Chlouchloutte que sur sa forme, tu dis que tu n'as pas le temps de décortiquer des essais long comme ton bras mais cela sous-entends que tu le pourrais.
J'aimerai te présenter une caricature de personnage pour te montrer comment ta réponse est interprétable. Imagine que quelqu'un te dise : "Nan mais tu as tort et ce que tu dis fait de toi une ordure, je pourrais très bien expliquer et démontrer facilement à tout le monde pourquoi tu as tort et en quoi t'es une ordure... Oui je le pourrais... Mais je n'ai pas le temps... Mais je le pourrais... C'est vraiment juste que je n'ai pas le temps..."
@Lou je sais très bien que tu n'es pas comme ça, je sais très bien que tu dois répéter encore et toujours les mêmes choses et que c'est épuisant (pour info je dois te lire depuis presque une dizaine d'années, la première fois que je t'ai rencontrée c'est quand tu parlais d'une relation polyamoureuse que tu entretenais à l'époque où tu postais encore sous le pseudo Alda si ça t'aide à remettre les choses dans leur époque. Et bien que je ne sois pas toujours d'accord avec toi, je n'ai jamais arrêté de te lire).
Ce que je veux exprimer par ma caricature c'est que ce sont les grandes divas qui réagissent comme cela, et ces personnalités suscitent très peu voire pas du tout l'adhésion. Ta cause doit être plus importante alors courage.
Sinon vos deux écrits sont incroyables, j'éprouve encore plus le besoin de réfléchir après ce que toutes les deux vous venez de poster, merci les filles !